[Interview vidéo] Pourquoi je souhaite devenir végétalien ?


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L’interview au format vidéo :

Ludivine BUHLER

Retrouvez Ludivine BUHLER sur :

-Le magazine Alternatives Végétariennes ou elle rédige des articles pour ce magazine vis-à-vis de la médecine.

-Son blog l’ordonnance ou la vie

-Sa page facebook l’ordonnance ou la vie

-Sa chaîne Youtube l’ordonnance ou la vie

 –Itunes pour écouter toutes les interviews et les podcasts de Ludivine.

-Son compte Twitter l’ordonnance ou la vie

Note importante : Vous pouvez retrouver l’intégralité de mon défi pendant 4 mois sur le blog de Ludivine à travers mon article intitulé « Pourquoi je souhaite devenir végétalien ?« 

Transcription vidéo de l’interview de Ludivine Buhler sur le végétalisme.

Maxence Rigottier : Bonjour à tous, c’est Maxence Rigottier de Blog course à pied.com. Aujourd’hui, je suis à Lille avec Ludivine Buhler. Si vous ne connaissez pas Ludivine Buhler, elle est l’auteur du blog « L’ordonnance ou la vie ». Je l’ai déjà interviewée sur mon blog.

Elle est interne en médecine générale à Lille et écrit également pour « Alternative végétarienne » où elle publie différents articles une fois tous les trois mois. Là par exemple, il y a un article intitulé « sport et végétarisme : une association favorable à la santé ». Je vous invite à aller voir cette revue « alternative végétarienne ».

J’ai réalisé cette interview tout simplement parce je veux devenir végétalien pour trois raisons :

– La première, c’est pour avoir une meilleure alimentation et par la même occasion pour avoir une meilleure santé.

– La seconde raison, c’est pour diminuer le temps de sommeil et pour être plus en forme au quotidien.

– La troisième raison, c’est pour accroître mes performances en course à pied.

Tu es végétalienne donc je vais essayer de te présenter pour que tu nous expliques ton blog et ensuite pourquoi tu es devenue végétalienne. Salut Ludivine!

Ludivine Buhler : Salut Maxence, Bonjour à tous ! Effectivement je suis végétalienne depuis un an et demi donc cela ne fait pas encore très longtemps, mais j’ai déjà un bon petit recul sur le sujet et mon blog a commencé avant que je ne sois végétalienne.

J’ai commencé en étant « omnivore », comme on dit, et puis j’ai changé d’alimentation en cours de route. J’ai arrêté de manger tout ce qui venait des animaux : le poisson, la viande, les œufs, tous les produits laitiers comme le beurre, les crèmes, les fromages et les crustacés aussi. En gros, tout cela j’ai arrêté d’en manger et j’en parle sur mon blog.

Plus globalement, mon blog c’est un site de médecine générale. J’aborde tous les sujets qui concernent la santé et surtout tout ce qui peut vous aider à mieux comprendre ce qui se passe dans votre corps au niveau des maladies. Quand vous êtes maladie qu’est ce qui se passe ? Quels sont les mécanismes ?

Mon objectif est de pouvoir vous expliquer les maladies de manière à ce que vous les compreniez et que vous puissiez mieux vivre ce qui vous arrive.

Pour en revenir au végétalisme, effectivement, j’ai arrêté de manger tous les produits qui venaient des animaux. Par contre je les ai remplacés par autres choses.

Maxence Rigottier : Donc idéalement, comment cela t’est venu à l’esprit d’être végétalienne ? Tu disais qu’il y avait trois livres qui ont changé ta vie.

  • 1. Le livre anti cancer
  • 2. Le livre « faut-il manger les animaux ? »
  • 3. Le rapport Campbell

Ludivine Buhler: Oui, voila. C’est cela !

Maxence Rigottier : Est-ce que tu peux parler brièvement de ces trois livres qui ont littéralement changé ta vie et qui t’ont fait dire « je vais essayer d’être végétalienne pour tester et voir si je suis en meilleure santé » ?

Ludivine Buhler : Oui, effectivement ce sont les trois livres qui m’ont fait devenir végétalienne. Parce qu’avant, je n’avais que les connaissances qui ont été données au niveau de la faculté de médecine et on ne parle pas du tout de végétarisme ni de végétalisme à part pour dire que c’est une pratique un peu marginale et qui peut être dangereuse. Donc j’avais ce message en tête alors que je n’étais déjà pas trop attiré par cela.

Et puis, il y a un moment où j’ai commencé à me poser des questions dans ma vie en fonction d’un certain nombre de rencontres et de circonstances et j’ai été amenée à lire le premier livre « anti-cancer ».

Ce livre ne parle pas du tout du végétarisme ou du végétalisme. Il parle des aliments qui sont bons pour essayer de combattre le cancer. Et il se trouve que les aliments qui sont bons pour combattre les cancers sont les végétaux, les fruits et les légumes et certains en particulier. Il explique aussi pas mal de principes de nutrition comme :

– Pourquoi est-ce que ce n’est pas sain pour notre corps de manger des sucres surtout des sucres raffinées ?

– Pourquoi n’est-il pas bon de manger certains types de graisse ?

En général, toutes les choses qui n’étaient pas bon à manger étaient des choses qui venaient des animaux. Donc je me suis dit que c’était quand même étrange.

L’auteur ne dit pas du tout d’être végétalien dans son livre, ni même végétarien. Par contre il met l’accent sur tout ce qui vient des plantes.

Maxence Rigottier : Cela t’a interpelé et tu t’es dis « waouh, les aliments qu’on peut manger étaient tout sauf ce que l’on trouve dans les animaux et la viande ».

Ludivine Buhler : Oui, et puis en continuant mes recherches et mes discussions avec des amis sur le sujet, j’ai lu un autre livre. Le livre « faut-il manger les animaux ? ».

Ce livre est en fait une autobiographie de l’auteur qui raconte comment lui-même était devenu végétarien. Il a enquêté sur les élevages intensifs d’animaux pour aller voir ce qui s’y passait de ses propres yeux. Donc il raconte dans son livre ce qu’il a vu.

Et même si ce n’est qu’un livre, le simple fait de lire les expériences qu’il décrivait m’a vraiment donné l’impression d’y être. Ca m’a vraiment choquée car je n’imaginais pas du tout que cela se passait comme cela et qu’il y avait vraiment une exploitation des animaux. C’est plutôt le côté éthique qui entre en jeu dans le livre.

Donc, après les deux livres ensembles, ça cogitait dans ma tête !

Maxence Rigottier : Tu dis donc que cela a remis en cause toute ta vision concernant l’alimentation ?

Ludivine Buhler : Oui, Oui. Et même par rapport aux animaux. La plupart des gens aiment bien les animaux donc quand on voit ce qu’on leur fait juste pour manger, je me suis dit que c’était quand même un peu disproportionné. Autant de souffrance juste pour cinq minutes à manger un morceau de viande.

Donc c’était le deuxième livre et ensuite il y a eu le rapport Campbell qui est un livre assez controversé parce qu’il y a toujours ceux qui critiquent quand les idées ne vont pas dans leur sens.

C’est une étude, menée par des chercheurs, qui compare l’alimentation en Asie (Chine) avec l’alimentation dans les pays industrialisés comme les Etats-Unis. Ce sont des auteurs américains qui racontent tout au long de l’ouvrage tout ce qu’ils ont observé comme différences au niveau de la santé, des maladies chroniques, de certains mécanismes de défense du corps. En gros, ils se sont rendus compte que ceux qui mangeaient très peu de produits animaux comme la viande, le lait et tout ce qui venait des animaux, étaient en meilleur santé et développaient moins de maladie, notamment les maladies qui ne font que croître comme le cancer, le diabète, l’obésité, l’hypertension.

Donc, avec les trois livres ensemble, je me suis dit que tout cela allait dans le sens du végétarisme, voire du végétalisme puisque il y avait aussi les produits laitiers et les œufs, les œufs un peu moins car ce sont surtout les produits laitiers qui sont très impliqués.

Donc à partir de là je me suis dit « je vais essayer ».

Maxence Rigottier : Tu t’es dit  « je vais tenter l’expérience et ensuite voir ce que cela a fait à ta santé » ?

Ludivine Buhler : Exactement.

Maxence Rigottier : Alors il y a surement une question qui vient à l’esprit. Qu’est ce que je peux manger ? Quelles sont les recettes qu’on peut faire pour ne pas avoir de carence et manger naturellement comme tout le monde ?

Ludivine Buhler : Il y beaucoup de chose qu’on peut manger quand on est végétalien mais comme on ne connait que la cuisine occidentale, on pense toujours aux mêmes aliments. Or, il y en a plein d’autres.

Avant je mangeais toujours la même chose. Sur une ou deux semaines, il y avait les mêmes aliments qui revenaient tout le temps. Mais maintenant, je peux passer trois semaines à manger des choses complètement différentes parce que j’ai augmenté la diversité des aliments possibles. Il faut voir l’alimentation en fonction de nos besoins. En gros, on a besoin quand même de trois grandes catégories d’aliments : les protéines, les glucides et les lipides.

Les protéines, c’est pour avoir de l’énergie, de la force, pour construire les muscles et les nouvelles cellules.

Les glucides, c’est pour avoir de l’énergie pour tenir toute la journée, pour faire des activités. Les lipides servent pour tout ce qui est système nerveux, aident à la transmission d’informations et à avoir des cellules nerveuses en bonne santé. Et on a besoin d’une petite réserve de graisse pour assurer la survie de chaque cellule car chaque cellule est limitée par les lipides. Cela montre à quel point on a besoin des lipides pour que notre corps puisse se reconstruire.

Il y a aussi les vitamines qui servent à fabriquer certains composants dans les cellules pour produire des réactions chimiques. A partir de là, il faut voir les aliments comme des sources soit de protéines, soit de glucides soit de lipides, soit de vitamines et de minéraux. Ce qui est bien c’est que souvent on trouve tout dans un seul aliment. C’est juste la proportion de chaque partie qui diffère.

Maxence Rigottier : D’accord.

Ludivine Buhler : Il y a beaucoup de chose qu’on peut manger et cela va être difficile de faire une liste complète ici. Mais est ce que tu veux que je te donne des exemples ?

Maxence Rigottier : Oui, je veux bien quelques exemples pour vous montrer parce que quand tu m’as donné tous les noms et quand tu m’as montré ce que tu mangeais, je me sentais un peu bête en me disant que je ne connaissais que les pates, les pizzas et les légumes etc. .. Alors qu’il y a un tas d’aliments qu’on peut manger mais qui ne nous traverse même pas à l’esprit.

C’est fou parce que quand tu m’as cuisiné quelques plats, j’ai trouvé cela très bon et quand on mange cela au quotidien, c’est vraiment une alimentation comme une autre. Et cela m’a vraiment, une nouvelle fois, interpellé et c’est aussi pour cette raison que je souhaite devenir végétalien.

Donc je te laisse donner quelques exemples d’aliments que vous ne connaissez certainement pas ou que vous mangez une fois par année au grand maximum.

Ludivine Buhle r: Alors, déjà rassurez-vous, tout ce qui est pâtes, pizzas et autres, vous pourrez toujours en manger même si vous êtes végétalien parce que cela existe aussi en version végétalienne. Tout ce que vous mangez à présent, vous pourrez manger des choses qui y ressemblent parce qu’au niveau commercial tout existe et tout est vendu.

Après, il y a les aliments spécifiques qu’on n’utilise pas du tout quand on est omnivore en général. Au niveau des sources de protéines, on a les substituts de viande ou les céréales. Pour citer quelques noms, il y des choses que vous connaissez surement comme le riz, toutes les formes de riz surtout le riz complet et semi-complet ou le riz basse maki. Même dans les riz il y a plein de choses différentes selon le type. Après il y a tout ce qui est lentille. Là, il y a les lentilles corail, les lentilles noires, les lentilles vertes,

A part les lentilles, il y a le Quinois, le Sarazin, il y a toutes les sortes de haricots aussi, les haricots rouges, les flageolés.

Maxence Rigottier : Tout ce qui est amandes, noix de cajou

Ludivine Buhler : Voila, cela c’est aussi d’autres types d’aliments qu’on peut manger. Parce que les noix et tout cela, on connaît mais il y a aussi plein de types d’oléagineux qui existent. Il y a donc les noix, les noisettes, les noix de caroube, les noix de macadamia, les cacahuètes, les amandes

Maxence Rigottier : Les pistaches, les noisettes, les châtaignes, les pignons pin, graines de tournesol, graines de lin, graines de courges, noix de caroube, blé, camus, tapioca, orge, Quinois, Sarazin et boulgour.

Ludivine Buhler : Oui le boulgour et le pois chiche aussi, l’avoine… Et beaucoup d’autre chose.

Maxence Rigottier : Bref, énormément d’aliments. C’est impressionnant.

Ludivine Buhler : Et qu’on trouve, et c’est cela le pire, en grande surface. Donc vous passez devant tous les jours sans les voir.

Maxence Rigottier : Je rebondis sur tes propos et c’est une question que vous vous posez certainement. Vous vous dites «  oui mais moi, je fais mes courses à Auchan, Leclerc, Casino etc… Et comme tu dis, sans s’en rendre compte, c’est déjà dans les rayons des grandes surfaces et il n’est pas nécessaire à 100% de ne faire ses courses que dans les magasins bio.

Ludivine Buhler : Oui, c’est exactement cela. Moi avant je ne les voyais pas du tout. C’est un peu comme tout le monde quand on ne sait pas que cela existe …

Maxence Rigottier : On a l’habitude de certains rayons et on ne change jamais.

Ludivine Buhler : C’est exactement cela. On n’est pas du tout réceptif et puis une fois qu’on sait, on se rend compte que c’est partout. Donc à partir de là cela devient vraiment beaucoup plus simple.

Maxence Rigottier : D’accord. Donc toi, dans quels magasins fais-tu tes courses pour manger chaque semaine des plats si différents ?

Ludivine Buhler: Je fais un mélange en fonction de ce que je cherche. En fait, tout se trouve dans les grandes surfaces mais moi je n’y vais pas plutôt pour des raisons personnelles parce que je préfère donner mon argent à des petites structures plutôt qu’à des gros géants de l’industrie agroalimentaire. En gros, on a les grandes surfaces classiques ou les magasins bios.

En général, il y a plusieurs chaînes qui existent. Il y a par exemple la chaîne Biocop.

Maxence Rigottier : Donc, tapez sur Internet : Biocop et il y a une carte de France pour indiquer pour chaque région le nombre de magasins qu’il y a. Donc si vous habitez dans une ville moyenne, il n’y a pas de raison pour que vous n’y trouviez pas un magasin Biocop.

Ludivine Buhler : Après il y en a d’autres aussi mais cela dépend des régions car moi je viens d’une région où cela s’est bien implanté. Mais dans chaque région il y a d’autres types de magasins qui existent aussi. Cependant, tous les magasins bios en général sont spécialisés car on va retrouver des alimentations végétales, des substituts de viande…

Quand je dis substituts de viande, c’est par exemple des saucisses végétales, des imitations de viande, de jambon. Le gout est vraiment bluffant. Ca ressemble vraiment à de la viande et du jambon. Et cela c’est quand même très spécialisé donc on en trouve dans les magasins bio. Dans les grandes surfaces on peut en trouver également mais c’est plutôt rare et on a moins de choix. C’est la seule différence car les céréales se trouvent partout.

Après il y les fruits et légumes. Si vous avez le choix, il faut aller dans les marchés locaux. Même dans les marchés on peut trouver aussi tout ce qui est légumes secs, les lentilles … Donc il y a le choix.

Maxence Rigottier : Pour récapituler. Il y a trois possibilités.

– Si vous avez la chance d’habiter la campagne, cultiver votre propre jardin.

– La deuxième possibilité c’est de faire les marchés de votre ville. Logiquement les marchés de la ville sont sains.

– Et la troisième possibilité c’est de faire les courses soit dans les magasins bio, soit dans les grandes surfaces où il y a quand même des rayons bios et on y trouve tout ce que l’on souhaite.

Ludivine Buhler : Et pas que dans les rayons bio hein. C’est dans tous les rayons, on y trouve du riz et autres choses. C’est juste qu’avant, on ne les voyait pas.

Maxence Rigottier : C’est juste qu’on ne fait pas attention quand on passe devant. Souvent également on entend certaine questions comme « mais moi je n’ai pas d’argent etc … »

Quel est le budget hebdomadaire ? Avant, si admettons que cela te coutait environ 80 euros par semaine, de faire tes courses. Maintenant est-ce que c’est 100 euros. Est-ce que c’est beaucoup plus cher quand c’est végétalien ou est ce que c’est passable ou correct ?

Ludivine Buhler : Alors j’avoue que je n’ai fait de grand calcul précis sur « avant/après », mais globalement ce qui est sur c’est que acheter un kilo de riz est moins cher qu’acheter un kilo de viande.

En fait, je pense que ce qui va beaucoup diminuer le prix du repas ce sont les céréales car on peut les acheter dans les distributeurs. Il n’y a donc pas les emballages et on peut en prendre au kilo. C’est vraiment très économique.

J’ai pas du tout de chiffre précis en tête surtout avant. Car avant je mangeais que très peu de légume alors que maintenant j’en mange beaucoup plus. Et au niveau de mon budget, tout ce qui est fruits et légumes occupe la plus grande part au niveau de mes dépenses parce que je n’achète presque que du frais.

Maxence Rigottier : D’accord. Les légumes et les fruits c’est un peu plus chers. Mais par exemple, depuis que tu ne manges plus de viande, cela baisse le prix car c’est assez cher de manger de la viande.

Ludivine Buhler : Il y a aussi autre chose qui entre en ligne de compte. C’est que quand on est végétalien, on peut être végétalien de deux façons différentes. La première c’est d’acheter des choses qui sont commercialisées prêtes à être mangées comme les galettes de céréales (C’est une galette qui est faite avec plusieurs sortes de céréales qui remplacent les glucides et les viandes dans les repas).Ce sont des choses qui s’achètent tout près et qu’il faut juste réchauffer à la poile. Par contre, évidemment, cela coute assez cher.

Il y a l’autre type de végétalien. C’est plutôt moi quand j’ai du temps pour faire la cuisine. Je vais acheter le riz et tout ce qui est céréale en vrac et je fais tout cuire moi-même. Ce qui fait que ce sera beaucoup moins cher mais demande plus de temps.

Là encore il y a deux types de budget qui peut rentrer en ligne de compte. Soit on fait tout soi-même, ce qui est moins cher à l’achat, soit on achète des choses qui sont toutes prêtes mais là cela fait monter le prix.

Maxence Rigottier : D’accord. Quels sont les aliments à bannir donc ? Viande, œuf … et toutes les sucreries ?

Ludivine Buhler : Alors, le sucre en lui-même vient de la nature donc il n’y a pas de soucis. Le problème c’est que, on pense au produit brut en tant que tel comme le lait, les œufs et tout cela, mais tous ces ingrédients se retrouvent dans les recettes des gâteaux, des viennoiseries …

Donc tout ce qui contient de l’œuf, du lait et du beurre, moi j’ai arrêté complètement. C’est pas que depuis un an et demi je ne mange plus de sucrerie ou du gâteau, c’est juste que soit je les fais moi-même, soit j’achète des choses dont j’ai lu la composition avant pour savoir si il y a de l’œuf dedans. E t l’œuf et le beurre sont les choses les plus difficiles à éliminer quand on veut acheter des produits tous faits.

Maxence Rigottier : D’accord, est ce qu’il y a encore d’autres aliments à bannir ?

Ludivine Buhler : Il y a aussi les choses qui viennent des animaux en tant que tels comme les fromages. Et les fromages sont un gros problème parce que …

Maxence Rigottier : oui en tant que français …il y a une grosse culture du fromage.

Ludivine Buhler : Effectivement, il y a un gros problème sur les fromages car il y a beaucoup de jeunes qui se disent qu’ils ne veulent pas être végétalien à cause du fromage et vraiment parce qu’ils ne peuvent pas s’en passer.

Mais il faut savoir qu’il y a aussi des fromages végétaux qui existent et on peut aussi en faire soi-même. Personnellement, je n’ai jamais essayé d’en faire moi-même mais j’ai déjà gouté des fromages végétaux et c’était bluffant parce que cela avait vraiment le goût du fromage.

C’est pareil, on peut ne pas être en manque avec les produits qui existent.

Maxence Rigottier : Donc là si vous nous lisez vous vous dites peut être « waouh » Ludivine, félicitations pour ton alimentation mais moi je vais m’effondrer, je vais manquer de fer, je vais manquer de vitamine. Il y a énormément d’idée préconçue et de préjugés sur le sujet. Toi, quel message voudrais-tu faire passer pour toutes les personnes qui aimeraient devenir végétalien mais qui ne savent pas comment faire. Quels conseils pourrais-tu leur donner ? Puisque il ne sait pas par où commencer. Etre végétarien puis végétalien ou par exemple faire trois jours par semaine végétalien. Ou quels conseils pourrais-tu donner aux personnes qui voudraient devenir végétaliennes ?

Ludivine Buhler : La première chose c’est que moi cela fait un an et demi que je suis végétalien et je suis toujours vivante donc contrairement à ce qu’on dit, être végétalien ne tue pas. On peut vivre toute une vie en étant végétalien.

Il y a des gens qui l’ont fait. Il y a des enfants qui sont nés dans des familles végétaliennes et qui ont fait cela toute leur vie et cela s’est bien passé. Je connais aussi d’autres médecins végétaliens depuis bien plus longtemps que moi et qui sont en très bonne santé. Moi personnellement cela m’a beaucoup rassuré de savoir qu’il y avait d’autre médecins végétaliens et qu’ils étaient en vie et en bonne santé.

Mais il y a également le côté carences car effectivement, il y a beaucoup de gens qui ont peur de manquer de vitamines parce qu’il y a beaucoup de polémique là-dessus. Mais globalement, si on sait ce qu’on fait et ce qu’on mange, il n’y a pas de soucis là dessus.

Il faut manger diversifier et il ne faut pas se dire  « j’arrête la viande et le poisson, je mange que des légumes ». Ce n’est pas cela. Il faut se dire « j’arrête les sources de protéines animales comme la viande, les poissons et les autres et je remplace par des protéines végétales comme le riz complet, le tofu qui vient du soja, les lentilles, les po chiches et toutes les choses dont on a parlé avant.

Il ne faut donc pas se dire, j’arrête un truc et puis voilà, il faut se dire j’arrête et je remplace par autre chose. C’est la chose importante à comprendre. Après effectivement avant de se lancer dans une alimentation végétalienne il faut avoir compris deux ou trois principe de nutrition notamment celui là. Donc, Il ne faut pas juste enlever quelque chose, il faut remplacer par autre chose pour que le corps continue à trouver tout ce qu’il lui faut pour construire des cellules en bonne santé.

Après, tu m’as demandé « est ce qu’il ne vaudrait pas mieux être végétarien avant ou est ce qu’on peut essayer de faire un mix des deux ? ».

Moi personnellement, d’abord je me suis dit « je vais peut être végétarienne » mais très rapidement j’ai arrêté …

Maxence Rigottier : Pourquoi tu as passé rapidement ce cap de végétarienne à végétalienne ?

Ludivine Buhler : En fait, je ne sais pas, je sentais que psychologiquement j’étais prête car j’avais lu les livres sur ce sujet et dans ma tête c’était évident que je faisais fausse route avec l’alimentation omnivore. Je sentais que ce n’était pas la peine que je fasse des compromis et que ce que je voulais vraiment c’était être végétalienne. Alors je me suis dit « aller ! Maintenant j’y vais ».

Car il y a plusieurs problèmes et le premier c’est soi-même.

Maxence Rigottier : Oui, si on ne s’aide pas sur soi-même, c’est sur qu’on ne va pas le devenir.

Ludivine Buhler : Exactement, si quelqu’un vous le suggère et que vous n’en avez pas envie, cela ne va pas marcher. Et l’autre problème c’est les gens qui sont autour de nous. Et si on commence à faire des compromis en se disant aujourd’hui je vais être végétalienne et l’autre non ou un jour je suis végétalienne et que quand je suis au restaurant je ne le suis pas. Le problème c’est que cela ne va pas aller parce que si les gens qui vivent avec vous savent que vous n’êtes pas fermes dans votre décision, ils vont toujours en profiter pour essayer de vous convaincre en disant « mais tiens, tu ne veux pas prendre un peu de viande ? T’es sur que tu ne veux pas prendre un peu de gâteau ? Regardes mon gâteau comme il est bon, tu ne veux pas en gouter un peu ? Tu peux bien faire une exception aujourd’hui ? Et cela, cela n’allait pas car je me rendais compte que …voilà.

Maxence Rigottier : En fait, ils ne vont jamais accepter ta décision et ce que tu es.

Ludivine Buhler : Et même pour soi c’est difficile car on se dit que j’aimerais bien être végétalien mais ma mère, ma grand-mère a fait un gâteau et j’ai quand même envie de le manger mais il y a des œufs dedans. A partir de là je me suis qu’à partir du moment où on a envie de faire ce choix là, il faut le faire par conviction et vraiment s’y tenir parce que les compromis ne tiennent pas sur le long terme. Sur le moyen terme, même pour quelques semaines on reprendra une alimentation omnivore.

Maxence Rigottier : Je rebondis sur tes propos. Quelle était la réaction de ton entourage et de ta famille quand tu leur as dit « je suis végétalienne ». Est-ce qu’ils t’ont dit « c’est quoi végétalienne ? », « t’as perdu la tête » ? ou « tu veux mourir ou tomber dans les pommes ? », « mais tu veux tomber malade ? ».

Quelle a été la réaction de ta famille et de ton entourage quand tu leur as expliqué ton choix de devenir végétalienne ?

Ludivine Buhler : Ca n’a pas été facile. Au niveau de ma famille, je pense qu’ils ont à peu près compris car j’en avais déjà parlé avant de le faire. Ils ont été un peu préparés et quand j’ai pris ma décision ils ont été là à se demander « qu’est ce qu’on va de te faire à manger ? » mais en même temps, ils étaient déjà prête et ils se sont peut être dit que cela n’allait pas durer et que j’allais surement changer d’avis. Ils étaient optimistes certainement. Donc, franchement je n’ai pas eu de réactions très négatives mais plutôt des petites oppositions comme « qu’est ce que je vais faire à manger quand tu vas venir chez moi ? … »

Moi je leur ai tout de suite proposé des idées de repas vraiment simples. Ca les a rassurés et puis, au fur et à mesure, il faut leur expliquer comment cela fonctionne et quand ils ont compris le mécanisme, cela devient plus facile de faire un repas équilibré végétalien.

Pour le reste de mon entourage, il y avait eu les collègues à l’hôpital, là ce n’est pas du tout passé par contre car ils connaissaient pas du tout car même moi avant de faire des recherches, je connaissais pas du tout ce type d’alimentation et j’avais encore ce qu’on m’avait mis dans la tête à la fac comme quoi c’était dangereux pour la santé, qu’on ne peut pas vivre en étant végétalien. C’était des données qui dataient de plus de vingt ans.

Là, il y a eu des médecins qui ont dit « tu te rends compte, tu vas mourir, c’est très dangereux » et toutes les réactions et les clichés.

Maxence Rigottier : Les gros préjugés en quelque sorte comme « non ! Ne fais pas cela sauf si tu veux mourir. ». C’était des gros préjugés vraiment négatifs.

Ludivine Buhler : Comme c’était le début en plus, cela m’a un peu refroidi. Pendant longtemps j’ai arrêté d’en parler à mon travail. Tout ce qui était domaine professionnel, j’en ai plus parlé.

Maintenant cela fait plus d’un an donc j’ai plus de connaissances et d’arguments à leur opposer donc maintenant j’en reparle et cela se passe bien puisque forcément avec le recul ils ne peuvent pas dire que je suis en mauvaise santé… cela fait longtemps maintenant.

Maxence Rigottier : Oui, si c’était si mal que cela, tu serais déjà dans les pommes ou admis aux urgences ou tu serais déjà morte.

Ludivine Buhler : C’est vrai que tout le monde me pensait anorexique, que je n’aurais pas d’énergie donc cela ne colle pas par rapport à l’image qu’ils s’en font.

Maxence Rigottier : Une autre question qui peut également venir à l’esprit : qu’est ce que tu manges quand tu vas au restaurant ? Parce que les menus ne sont pas faits pour les végétaliens alors comment tu fais pour adapter les menus à tes exigences ?

Ludivine Buhler : Ca dépend des restaurants. Je vais au restaurant autant qu’avant ou peut être même plus finalement. Pour moi il n’y a aucun problème à aller au restaurant en étant végétalienne à partir du moment om l’on assume ce qu’on fait. Là il faut bien savoir ce qu’on veut. Si c’est un restaurant d’un pays étranger par exemple un restaurant italien, chinois, japonais, mexicain, c’est plus facile car ils ont plus une culture des céréales et des légumineuses. Donc il y a toujours un plat végétarien et c’est plus facile de trouver à la carte des choses qu’on peut manger.

Pour donner des exemples, je mange souvent au restaurant japonais et je prends des sushis et des makis qui sont faits avec des légumes. Ensuite il y a les graines de soja et le riz pour changer. Des fois ils ont des salades composées de riz et de légumes. C’est un repas tout à fait équilibré. On peut aussi demander une pizza aux légumes et sans fromages. Ce n’est pas compliqué.

Les restaurants chinois, c’est pareil, c’est très facile. Il y a le riz, les légumes et les pâtes et pâtes de riz. Mais il faut faire attention aux pâtes car il y a des œufs dans la composition de certaines d’entre elles. Des fois il y a les tofus aussi qui sont proposés dans les restaurants chinois.

Ensuite il y a les autres restaurants. Ceux qui posent les plus gros problèmes en réalité ce sont les restaurants français traditionnels. Au début j’étais un peu embêté quand je lisais la carte car il n’y avait aucun plat où il n’y avait ni viande, ni fromage, ni poisson, ni crustacé. A chaque fois il y avait quelques choses que je ne pouvais pas manger donc je me suis dit tant pis il faut que je demande un truc qui n’est pas sur la carte. Donc généralement c’est ce que je fais. Je regarde la carte, je regarde surtout les accompagnements qu’ils proposent et soit je demande du riz avec des légumes, soit des frites avec des crudités. En général, les accompagnements, je demande une assiette où ils mettent tous les accompagnements où il n’y a ni fromage, ni viande, ni poisson.

Franchement, je n’ai jamais eu aucun problème dans aucun restaurant. Je pense qu’il suffit de demander gentiment et en expliquant aussi. Je dis « je suis végétalienne est ce que vous pouvez me faire … », même si cela leur fait peur parce qu’ils ne savent pas ce que c’est.

Si on me pose une question sur ce que c’est, j’explique et je demande une assiette avec des légumes et des frites ou alors du riz et des légumes ou des crudités ou tout ce qui peut entrer dans mon alimentation quotidienne. Tout se passe très bien.

Maxence Rigottier : En clair, tu n’as pas trop de problèmes par rapport aux restaurants en étant végétalienne ?

Ludivine Buhler : Aucun problème, moi je le vis très bien dans les restaurants.

Maxence Rigottier : Il n’y a pas de blocages … ?

Ludivine Buhler : Non non.

Maxence Rigottier : Et quels sont les bienfaits que tu as ressenti sur ton corps en devenant végétalienne ? Quand il y a des personnes qui deviennent végétaliennes il se passe trois choses :

– La première : on dort moins.

– La deuxième : on se sent plus en forme au quotidien

– La troisième chose : si on fait du sport, on accroit ses performances.

Est-ce que toi tu as ressenti tout cela et quels sont les bienfaits du végétalisme sur ta santé ?

Ludivine Buhler : Effectivement j’ai remarqué des différences mais à l’époque quand j’ai commencé je ne savais pas que cela pouvait apporter tout cela. Moi, j’ai commencé comme cela sans trop savoir ce qui allait m’arriver. Mais je me rappelle d’un jour précisément où j’ai remarqué que quelque chose a changé dans mon corps.

C’est que j’ai toujours été une grande dormeuse. Je dormais huit à neuf heures par nuit et il me les fallait vraiment. Et puis un matin je me réveille et il faisait jour et je me dis « c’est bizarre, je me réveille sans mon réveil ». Là, je regarde ma montre et il était six heures du matin et j’étais en pleine forme alors que jamais cela m’était arrivé de me réveiller comme cela. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’étrange et puis je me suis levé. Le lendemain, c’était pareil je me suis réveillé spontanément comme cela et depuis je dors beaucoup moins, au minimum, une heure de moins avec sept heures de sommeil ou même moins (entre six et sept heures) et tout va bien.

C’est vrai que c’est assez pratique car il y a d’autres avantages comme quand on est garde à l’hôpital on a moins besoin de dormir donc c’est pratique pour récupérer le lendemain. Donc cela m’arrange en tout cas. J’ai remarqué que j’avais beaucoup moins besoin de dormir et même en dormant moins j’étais pas du tout fatigué en fin de journée et que cela allait très bien.

Maxence Rigottier : Donc, avant tu as dormi 9 heures par nuit en moyenne et ensuite tu as réduit à 7 heures par nuit en moyenne.

Ludivine Buhler : Tout à fait.

Maxence Rigottier : Et tu n’avais pas le coup de bas ou l’envie de faire une grosse sieste.

Ludivine Buhler : Non pas du tout. C’est quelque chose que j’ai remarqué surtout quand je travaille et quand on rentre à midi et après on va travailler. A 14 heures, après avoir mangé, on a envie de dormir …j’ai plus jamais cela. Et pareil à 11 heures du matin on commence à avoir faim et moi franchement j’ai plus faim.

Ca a vraiment un impact au niveau du corps mais au niveau des organes comme ils fonctionnent notamment le pancréas qui régule la notion de faim avec le fameux pic d’insuline. Le pancréas libère une quantité d’hormones qui nous dit « il faudrait mieux peut être manger ». Donc, le pic d’insuline quand on est végétalien est beaucoup moins fort. Ce qui fait qu’on a moins la sensation de faim et qu’on peut sauter un repas sans en souffrir.

Maxence Rigottier : Et au bout de combien de temps tu as ressenti les effets positifs sur ta santé ? 3 jours, une semaine ? Un mois ? Deux mois ? Trois mois ?

Ludivine Buhler : C’est vrai que c’était très rapide. La première semaine, à partir du troisième jour, j’ai vraiment senti qu’il y avait des choses qui changeaient à un point que je commençais à m’inquiéter. Je ne me suis pas fait prise le sang car à l’époque … cela date quoi.

Du coup, je ne pouvais pas faire ce que je voulais mais j’ai mesuré mes glycémies, le taux de sucre dans mon sang, et mes glycémies étaient beaucoup plus basses que pour quelqu’un qui est à moitié mort. Donc je me suis dit que cela avait quand même un effet intérieur.

Maxence Rigottier : Un effet intérieur positif.

Ludivine Buhler : Oui, positif. La première semaine était un grand bouleversement mais ensuite il y a eu une phase de stabilisation. Certainement il y a eu des effets que je n’ai pas forcément ressentis au niveau physique mais le corps continue surement à changer des mois après. Ce n’est pas seulement deux ou trois trucs qui changent, c’est vraiment une transformation intérieur du corps.

D’ailleurs, comme je te le disais l’autre jour, au début quand j’ai perdu poids. J’ai perdu 7 kilos sur plusieurs semaines mais pas d’un coup.

Maxence Rigottier : Ce n’est pas 7 kilos en quatre jours, c’est 7 kilos en un mois ?

Ludivine Buhler : Deux mois. J’étais un peu surprise quand même. Je me disais que c’était bizarre. Et pour finir, je suis resté stable un moment et après j’avais repris du poids et je suis revenu au poids que j’avais avant. Je pense que c’est juste que les molécules ont été remplacées dans mes cellules au fur et à mesure. C’est surprenant parce qu’au début je ne savais pas du tout ces notions quand j’ai commencé. Maintenant j’ai lu deux ou trois études sur le sujet donc, cela me parait plus simple mais il y a beaucoup de choses qui peuvent surprendre quand on change son corps de l’intérieur.

Tu parlais de performance sportive aussi ?

Maxence Rigottier : Exactement, en tant que coureur à pied comme beaucoup de mes lecteurs.

Ludivine Buhler : En fait, je ne suis pas une grande sportive parce que je n’ai beaucoup le temps. Mais à l’époque où j’ai fait le changement d’alimentation, je courrais une demi-heure par jour, cinq fois par semaine et je n’étais pas plus fatigué. C’était même le contraire, c’était plus facile. Mais comme je ne cours pas beaucoup, je n’ai pas non plus vu une grande différence.

Maxence Rigottier : D’accord, tu as juste ressenti que les trente minutes que tu faisais cinq fois par semaine étaient un peu plus facile en étant végétalien.

Ludivine Buhler: Exactement. Mais après comme je ne mesure pas vraiment mes performances, je n’ai pas vu de différence. C’est pour cela que si tu essayais, ce serait aussi intéressant pour moi aussi d’avoir un retour sur cette partie précisément.

Maxence Rigottier : Exactement. Moi, mon objectif est d’être végétalien pendant quatre mois pour faire un test. Vous ne le savez certainement pas mais par exemple Carl Lewis qui était un champion du monde sur le 100 mètres, le 200 mètres et le saut en longueur était végétalien. Sonya Bonali, une française en patinage artistique était végétalienne. Bref, il y a des personnages assez connus qui ont adopté ce mode d’alimentation et généralement dans leurs discours ils disaient tous les mêmes choses à savoir :

1- On dort moins

2- On est plus en forme

3- On augmente ses performances.

Donc, cela m’a quand même interpellé et toi également de ton expérience, tu m’as dit que tu te sentais plus en forme et que tu dormais moins. Moi aussi je suis un gros dormeur et si vous aussi vous dormez dix heures par nuit et que vous voulez dormir moins pour avoir plus de temps libres, profiter plus de la vie et aussi par rapport à la santé.

Toi qui travaille à l’hôpital, tu me disais récemment qu’il y avait trop de personnes qui à 50, 55 ou 60 ans ou même avant ont des problèmes de santé. C’est Hallucinant !

C’est sur que si on a 23 ans, comme moi, ou si on a 24, 25 ans, on se dit « je me poserais la question lorsque j’aurais un cancer » alors que quand vous êtes malade, ce n’est pas à ce moment qu’il faut vous préoccuper de votre santé. C’est avant. ;)

Alors cela peut surement vous surprendre, mais moi pour ma part je vais essayer pendant quelques mois et je vais tirer sur le blog un bilan par rapport à mon temps de sommeil, à ma forme et mes performances aux courses à pied. Et si comme prévu les bienfaits sont là, c’est clair et net, je deviendrais définitivement végétalien. Donc vous aussi, vous pouvez faire le test de votre côté. Ca ferait un bon témoignage. Mais par le passé, c’est quand même impressionnant de savoir toute ces personnes qui ont déjà été végétaliennes et qui ont connu un bienfait pour la santé.

Ludivine Buhler : Oui et comme tu dis, les bienfaits ne se limitent pas justement au sommeil, à la performance et à l’énergie. Les produits animaux ne sont vraiment pas bons pour notre corps. En fait, on en mange déjà trop et même notre organisme ne sait pas trop géré.

Si voulez plus de renseignement là-dessus, allez peut être voir sur mon blog puisque j’ai pas mal d’articles sur le sujet.

Maxence Rigottier : N’hésitez surtout pas à retrouver sur ton blog l’article intitulé « sport et végétarisme : une association favorable à la santé » puisque si vous faites du sport, vous vous dites « je veux bien être végétarien ou végétalien mais si je fais du sport je vais m’effondrer, je vais me trouver dans les vaps ou aux urgences. »

Et bien non, il n’y a vraiment pas de raison si vous changez juste votre alimentation. Si vous enlevez quelque chose et que vous compensez par une autre, il n’y a pas de problème.

Ludivine Buhler : Oui c’est cela. En plus il y a plusieurs problèmes de santé qui peuvent disparaître quand on devient végétalien. Comme les organes changent de fonctionnement à l’intérieur, c’est comme si on économisait tous nos organes simplement des produits qui viennent des animaux. Et cela fait de grosses différences au niveau des maladies cardio-vasculaires, moins d’infarctus, moins de cancer, pas d’obésité, moins d’hypertension artérielle voire pas du tout. C’est sur qu’on ne va pas forcément les guérir mais souvent on peut diminuer certains médicaments qui sont déjà pris. Mais il ne faut pas non plus se dire, du jour au lendemain, je vais arrêter. C’est des choses qui arrivent fréquemment.

Maxence Rigottier : Concernant le poids que tu avais perdu (les 7 kilos), tu les as repris par la suite et c’était juste une transformation de tes cellules hein ?

Ludivine Buhler : Oui c’est ma conclusion.

Maxence Rigottier : C’est la conclusion que t’en a tiré. Tu t’es dit « tiens, mes cellules, d’un coup, se sont transformées ».

Ludivine Buhler : En fait, je pense que ce sont les cellules graisseuses, des cellules qui stockent des choses qui ne servent à rien, notamment par exemple quand on mange des poissons qui sont chargés métaux lourds, les métaux ne seront pas éliminés de notre corps mais seront stockés dans les cellules graisseuses. Et quand on change d’alimentation, les cellules se vident et se remplissent de choses beaucoup moins toxiques. Je pense que c’est ce qui s’est passé et évidemment cela prend des mois car c’est long à faire.

Maxence Rigottier : Pour finir sur une dernière question. Tu me disais hier qu’il y avait également des haltérophiles qui étaient végétaliens. Des personnes qui prennent des grosses charges de musculation pour faire des compétitions et à qui l’on dit que les protéines, il fallait en prendre. Eux, ils ont remplacé par des protéines végétales.

Ludivine Buhler : Oui, en fait les protéines sont composées de plusieurs sortes d’acides aminés et dans les végétaux, comme les céréales et les légumineuses, on retrouve les mêmes acides aminés. C’est juste qu’ils n’ont pas la même forme visuellement.

C’est sur qu’une poignée de pois chiche, ce n’est pas la même chose qu’une tranche de viande mais à l’intérieur c’est pareil.

Maxence Rigottier : Ok, pour ma part je vais faire l’expérience dans un premier temps pendant quatre mois. Je vais vous raconter sur le blog tout ce que j’ai ressenti. Je vous invite également à tester ce mode d’alimentation pour voir ce que cela vous fait sur votre propre santé. Ca sera intéressant de voir un peu ce que chacun ressent. C’est clair qu’au début cela va être difficile de :

1- Cuisiner

2- De toujours manger végétalien car il y aura surement quelques fois où on sera invité à un endroit où il sera difficile d’appliquer ce mode d’alimentation.

Bref, je vous expliquerais tout sur mon blog dans de superbes articles. Par ailleurs, retrouvez Ludivine Buhler sur son blog « l’ordonnance ou la vie » et sa page Facebook.

Si vous avez des questions par rapport à ce mode d’alimentation, posez-les à Ludivine Buhler, soit sur son blog, soit juste en dessous de cette vidéo. Tu te feras un plaisir de répondre à toutes vos interrogations. C’est cela la puissance d’un blog par rapport à un site Internet. Il y a une vraiment interaction humaine si vous voulez posez vos questions ou si il y a des choses qu’on a pas du tout évoqué lors de cette interview. C’est le moment de les poser dans les commentaires du blog juste en dessous de la vidéo.

Pour ma part, je vous dis à bientôt pour de nouvelles vidéos de course à pied et pour de nouvelles interviews des meilleurs athlètes français.

Ludivine Buhler: Au revoir !

Maxence Rigottier : A bientôt !

L’interview vous a plu ? Partagez-là sur facebook ou twitter.

Et Vous ?

Avez-vous déjà pensé à essayer l’expérience d’avoir une alimentation végétalienne ? Laissez-moi votre opinion dans les commentaires juste en dessous. ;)

16 Commentaires

  •    Répondre

    Hello Maxence, qu’en est-il devenu de ton défi végétalien? J’ai du mal à trouver les différents articles sur ce thème dans tes archives (pas de lien vers les archives) mais ça m’intéresserait de savoir…tu es toujours végétarien/lien?

  •    Répondre

    on dors moins???? je suis toujours aussi marmotte…8 bonnes heures mini..

    • Après quasiment 3 semaines, je ressent les choses suivantes :

      Pas de coup de barre la journée.
      – Je cours pas mal.
      – Pour le moment, je réduis un peu le sommeil.
      :)

      Toutefois, je suis à Malte et la chaleur est un peu étouffante.
      Je verrai pour le futur. :)

      Au plaisir et à très vite.

  •    Répondre

    Voici un petit lien pour faire la connaissance des célèbres « végétaliens clopinants  » , on devrait remettre ça cette année !

    http://animal.libre.over-blog.com/article-les-vegetaliens-clopinants-au-marathon-de-toulouse-87174803.html

  •    Répondre

    bonjour , je suis végétalienne depuis fin 2011 ,,la par contre je prends tout les 3 mois une ampoule de vitamine D
    car je ne me met pas au soleil ..

    faut faire une prise de sang tout les 6 mois au début ,le temps de trouver son alimentation ,,manger aussi des amandes et la levure de bière en paillette ..

    maintenant cette alimentation est a vie pour moi et je le fais pour la souffrance des animaux ,,ils sont comme nous ,ils ont faim,froid,ont un coeur et du sang ,,ils connaissent la peur aussi et ont même des cancers

    bonne semaine

    roseline

    • Bonjour Roseline,

      Merci pour ton retour d’expérience. Comme le disais parfaitement Ludivine, d’une manière générale, c’est vrai que l’être humain aime les animaux donc ne plus manger de viande permet de ne pas entretenir le système qui les exploite.

      Bonne semaine et à très vite.

  •    Répondre

    Hi !

    J’ai trouvé ton interview très intéressant et je suis impressionnée par ton enthousiasme à te soucier de ta santé à 23 ans, car comme tu le dis, les personnes s’en préoccupent souvent lorsqu’il est trop tard, malheureusement….

    J’espère que tu relèveras ton défi de courir le 10km en moins de 35min; je suis persuadée qu’avec ce que je viens d’entendre, l’alimentation végétalienne t’aidera à atteindre ton objectif.

    Avec tous mes encouragements!

    • Hello Walabi,

      Merci pour tes encouragements et ton enthousiasme vis-à-vis de mon défi. :)
      Cela fait plaisir à lire.

      J’espère aussi atteindre mon objectif de course à pied.

      A très vite pour les prochains épisodes du concours.

  •    Répondre

    Un grand bravo pour cette expérience qui j’en suis sur se passera bien je suis également végétalien depuis plusieurs années et pratique plusieurs sports de façon régulière dont la course à pied , j’ai participé à de nombreuses courses l’année dernière dont des trails et plusieurs semi-marathons .
    Dans le but de prouver la bonne santé des végétaliens nous avons formé l’équipe  » les végétaliens clopinants  » qui a participé au marathon par équipe de Toulouse et de Marseille .
    à bientôt , sportivement votre
    Thierry

    • Bonjour Thierry,

      Merci pour ton retour d’expérience sur le végétalisme et félicitation pour ta participation aux diverses courses. ;)
      Je ne pensais pas du tout qu’il y avait des groupes « végétaliens » dans la course à pied. Très bonne initiative
      de ta part pour vous regrouper.

      Au plaisir.

  •    Répondre

    Ha! Excellent défis!

    C’est chouette de voir que tu passes par le sport pour en venir au végétalisme.

    Moi je suis devenu végétalien par compassion en 2007, je le suis resté parce que ça m’a apporté énormément de bien-être et j’ai commencé à faire du sport l’année dernière seulement (et notamment de la course à pieds, c’est de là que je connais ton blog). :)

    Bon courage, bonne chance!

    • Salut Dan,

      Ouahhhh, tu as déjà 5 ans derrière toi de végétalisme. Je pense que tu ressens sûrement
      les 3 bienfaits que j’évoque dans ma vidéo.
      :)

      J’espère que mon blog t’aide dans la course à pied.
      A très vite pour la suite de l’aventure. :)

  •    Répondre

    J’ai découvert ton site à travers « L’ordonnance ou la vie » et j’ai hâte de découvrir tes impressions dans ton « expérience végétalienne ».

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