Note importante : Cet article invité a été rédigé par Jean-François Bernard du blog CapAndTrail
Vous avez sans doute déjà entendu parler de l’ultra au détour d’une conversation ou à la lecture d’un magazine ou au récit d’une course. L’ultra est aussi connu sous le nom d’ultra fond ou d’ultra-marathon. Ces trois termes désignent toutes les courses dont la distance est supérieure à celle du marathon soit 42,195 km.
L’ultra se pratique sous différentes formes : 50 km, 100 km, 50 miles, 100 miles, ultra-trail, courses par étapes, courses horaires (6 heures, 12 heures, 24 heures, 6 jours), etc.
L’idée de courir des distances supérieures à celle du marathon vous a déjà parcouru l’esprit, mais elle vous effraie autant qu’elle vous attire !
Sachez tout d’abord qu’un coureur ou une coureuse d’ultra sont comme vous et moi, ils sont très loin de l’image d’Épinal que l’on peut en avoir. Pour participer à des courses d’ultra, il faudrait enchaîner un nombre inimaginable des kilomètres toutes les semaines. Erreur, leur carnet d’entraînement n’a rien à envier à celui d’un marathonien.
La seule différence est d’avoir osé. À y réfléchir, je ne sais pas si c’est la cas pour vous, mais en ce qui me concerne, à partir du moment où l’idée d’un marathon a germé dans ma tête, je me suis dit à l’arrivée de chaque semi marathon, que devoir courir encore 21 km, c’est impossible, je n’y arriverai jamais. Puis finalement j’ai couru des marathons. Ensuite, après plusieurs marathons, j’ai relevé le défi. 4 courses au-delà des 42.195 km, déjà ! Une course par étapes prévue dans le désert marocain en avril 2015 et l’idée d’un 100 km ont déjà bien muri dans ma tête !!
Quand j’ai commencé la course à pied en 2007, en surpoids de 20 kg, asthmatique, j’étais bien incapable de savoir ce que la course à pied allait m’apporter. Pourtant, j’ai bel et bien réussi à dépasser mes limites, améliorer mon mental et faire des choses que je me sentais incapable de réaliser, et ce, pas seulement en course à pied !
Malheureusement beaucoup gens ont des préjugés sur l’ultra, aussi bien parmi ceux qui ne pratiquent pas la course à pied que chez les marathoniens.
Parmi les nombreux arguments avancés contre l’ultra, on retrouve le plus souvent : l’ultra rend le coureur diesel (on n’y court qu’a de très faibles vitesses), nombre d’heures d’entraînement très élevé, blessures plus fréquentes.
Cela est vrai aussi pour un marathonien, si son entraînement ne contient pas de séances de vitesses. Des séances de VMA sont aussi indispensables pour l’entraînement d’un ultra. Les allures travaillées seront juste moins élevées que lors d’une préparation de distance plus courte. De plus, il n’est pas question d’enchaîner les sorties de plusieurs heures en endurance tout le long de la semaine. Les séances de vitesse, apportent une diversité dans l’entraînement et rompent la monotonie d’un entraînement composé seulement de séances d’endurance.
Heureusement, il n’est pas nécessaire de doubler son temps d’entraînement pour un marathon pour préparer une distance deux fois supérieure. Tout ça est connu du centbornard (qui a couru un 100 km) comme du circadien (qui a couru une course de 24h). Le nombre de séances hebdomadaires ne sera pas différent de celui d’un marathonien, les sorties longues ne dépasseront pas 3h (cela ne serait pas raisonnable de toute façon).
On ne peut pas nier que la répétition d’un même geste sur de longues périodes peut générer des blessures. Mais on peut justement diminuer ce risque si on apporte une variété en ne répétant pas les mêmes types de séances d’entraînement. De plus, les impacts, les chocs, sont fortement diminués par les allures de courses moins élevées que pour des entraînements sur des distances plus courtes.
Les 50 000 participants au Marathon de Paris ont sans doute apporté à la discipline une image plus accessible et raisonnable, ce qui n’est pas encore le cas pour l’ultrafond. Un coureur d’ultra passera plus facilement pour un doux dingue !
Mais on a chacun son ultra, pensez au sédentaire qui décide de participer à son premier 10 km ! On a tous nos limites, mais elles ne sont que temporaires.
Avez-vous déjà franchi le pas de l’ultra ou pensez vous sérieusement à le faire ? Laissez-moi votre expérience et vos projets dans les commentaires ci-dessous.
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Bonjour Maxence.
L’ultra me fait rêver et c’est devenu un objectif dans ma vie!
En voulant progresser trop vite, je me suis blessé donc j’ai désormais compris qu’il fallait prendre son temps pour ne pas brûler les étapes!