Aujourd’hui, je voulais vous faire partager mon expérience par rapport à l’abandon en course à pied. À l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai jamais abandonné une seule fois dans une compétition de course à pied. C’est vrai, je n’ai pas fait 50 000 courses dans ma vie (si je compte les cross, 10 km… j’ai du faire une 50 aines de courses). Toutefois, les tentations d’abandon ont parfois été très nombreuses.
La seule exception à l’abandon selon moi, ce sont les courses de demi-fond qui ressemble plus à quasiment du sprint. Le 1500 mètres ou les courses inférieurs à 1500 m (800 m, 1000m) ne sont pas susceptibles d’amener à l’abandon à cause de notre défaillance mentale. La distance est trop courte et l’effort trop bref et intense pour avoir le temps de penser à abandonner.
Cela ne vous l’a pas déjà fait ? À peine parti, vous êtes tellement à fond, vous êtes concentré sur votre course que vous vous concentrez juste sur votre respiration et c’est tout. ;) Les pensées négatives n’ont pas le temps de venir, vous êtes déjà arrivé. Merci qui ? Merci le 800 m, 1000 m, 1500 m ? ;)
Au moment ou vous lisez cet article, vous êtes sûrement sur une chaise, dans un fauteuil, sur votre canapé… bref, tout est réuni pour que votre cerveau soit dans les meilleurs conditions et de vous dire : “je n’abandonnerai jamais pendant la course, les pensées négatives vont arriver lorsque vous allez être dans la souffrance pendant la course”.
Pendant l’épreuve de mes course : Voici les phrases qui me passe par l’esprit ?
Il est malin notre cerveau, nos pensées sont omniprésentes et il faut essayer de faire abstraction de tout cela. C’est facile dans la théorie mais plus dur dans la pratique.
De ce fait, j’essaye de me dire les choses suivantes :
Le but est d’envoyer des ondes positives à votre esprit pour essayer au maximum de ne pas baisser de rythme par rapport à votre objectif. L’abandon nous traverse l’esprit lorsqu’on part toujours vite à une course et que l’on est en surrégime vis-à-vis de ses capacités.
Si vous courez depuis plusieurs mois ou plusieurs années, il est obligatoire qu’un jour, vous ayez eu envie d’abandonner lors d’un entraînement ou d’une compétition. Dans le fond, qu’est-ce que c’est l’abandon ? C’est une manière de lâcher prise et d’abandonner un plaisir. La souffrance est trop dominante par rapport au plaisir.
Alors celui-là, je l’ai une à deux fois par an lorsque je cours et c’est bien pénible. Impossible de s’en défaire de ce fichu point de côté. :(
C’est comme si on vous plantait un coup de couteau dans l’abdomen, j’exagère et un peu, mais vous avez compris l’idée. Vous courez avec un mal-être profond. Pour s’en débarrasser, il faut appuyer fort avec la main et expirer assez fort pour que la douleur disparaisse.
Pour résumer, le point de côté est un point douloureux sur le côté du corps, le plus souvent à droite, qui survient généralement à l’effort chez des personnes sédentaires. Pourtant, à 23 ans, je ne suis pas sédentaire. Comme quoi…
Lorsqu’on est en pleine souffrance, le désir de marcher est énorme. J’ai un ami coureur qui marche souvent 20 à 30 secondes quasiment à chaque course de 10 kilomètres. Marcher est à mon avis une alternative pour récupérer à la souffrance si vous faites un semi-marathon, marathon, trail, 100 km…
Toutefois, si vous courez 10 km comme moi ou moins, il faut mieux ralentir et courir à la sensation plutôt que de s’arrêter complètement. Un petit dicton « mieux vaut avancer doucement, mais sûrement ». ;)
Même si je n’ai jamais abandonné, je connais des athlètes qui ont déjà abandonné dans des compétitions de course à pied. Et lorsqu’on abandonne une fois, c’est le début des images négatives qui remonte à la surface lorsque vous allez à nouveau être dans la souffrance. Apparemment, l’image de cet abandon remonte à chaque fois à la surface.
Sauf sur blessure, n’abandonnez jamais, car vous allez aller à chaque compétition avoir la tentation d’abandonner une nouvelle fois à cause des images mentales négatives qui remontent à la surface. Il faut mieux éventuellement ralentir très violemment votre rythme ou même marcher si vous n’êtes pas allez au-delà de vos limites plutôt que d’abandonner.
Cependant, je ne pense pas que l’abandon est toujours la conséquence d’un échec sportif. Il faut selon moi, tout faire pour ne pas habituer son mental à abandonner à la moindre difficulté. Toutefois, si cela vous arrive d’abandonner, relativisez, ce n’est pas la fin du monde non plus. Il y a plus « grave » dans la vie. Non, vous ne croyez pas ? ;)
Je ne sais pas vous, mais qu’est-ce que c’est une satisfaction personnelle à chaque fois de passer la ligne d’arriver. Je suis jeune, je n’ai pas la satisfaction à l’heure actuelle d’avoir couru un marathon, mais je comprends quand même le ressenti positif des athlètes qui sont heureux d’avoir franchi la ligne d’arrivée d’un marathon, une classique de 60 ou 70 km…
À chacune de mes compétitions, franchir la ligne d’arrivée reste quand même une bonne satisfaction personnelle. Non, vous ne trouvez pas ? ;)
Avez-vous déjà abandonné ? Est-ce que comme moi, la tentation de l’abandon vous traverse l’esprit lorsque vous faites une compétition ?
Laissez-moi votre réponse dans les commentaires du blog juste en dessous. ;)
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Je n’ai encore jamais abandonné de courses, mais j’en ai souvent eu envie. Effectivement, les courses de demi-fond, ça passe. On n’a pas le temps de se dire : je lâche, j’en peux plus !
Mon pire souvenir : les championnats de cross régionaux l’année dernière. C’était le 2e cross de ma vie. je découvrais cette discipline et me heurtais à des difficultés qui n’avaient rien à voir avec la route. Au bout d’1km, je n’ai eu qu’une envie : trouver un buisson et m’y arrêter. Je ne l’ai pas fait. Je pense que la fierté nous guide. Mais je me suis promis de ne plus jamais recommencé les cross ! 1 an après : je suis à la veille des championnats de cross régionaux :-)
Salut Sandra,
J’avais aimé ton récit de ta course du semi-marathon 2012 de Paris (la vidéo sur vimeo). ;)
Les cross sont des épreuves exigeantes, j’ai du en faire une vingtaine
dans ma vie. En tout cas, bravo pour ta persévérance et ta combativité. ;)
Bonne compétition.