Quel type de pied êtes-vous ? Êtes-vous déjà posé cette question ? Avez-vous un pied supinateur, pronateur, universel,…Voyons ensemble tout de suite ensemble quels sont les différents types de pieds en course à pied. Je remercie Damien Parayre (podologue du Sport) pour sa présence dans la vidéo.
Maxence Rigottier : Bonjour à tous, c’est Maxence Rigottier, de blog course à pied.com. Aujourd’hui, je suis avec Damien Parayre, qui est pédicure-podologue. Je vais laisser Damien se présenter, et ensuite on regardera dans cette vidéo quel type de pied êtes-vous ; on prendra mon cas personnel pour savoir un petit peu quels sont les différents types de pied. Salut Damien.
Damien Parayre : Salut. Je me présente, je m’appelle Damien Parayre, je suis podologue du sport à Marseille. Je fais partie de l’ANPS, qui est l’Association Nationale des Podologues du Sport ; je suis aussi podologue fédéral pour la Fédération Française d’Athlétisme. Et aujourd’hui, avec cette petite vidéo, on va essayer de décrypter en images, d’expliquer un petit peu ce qu’est la course à pied ; mais surtout de voir quel type de pied êtes-vous, c’est-à-dire un pied supinateur, pronateur, universel, un pied creux, un pied plat, un pied physiologique… On peut parler de pieds pendant un certain temps ! On va voir ça avec ton propre exemple.
Maxence Rigottier : Exactement. Regardons tout de suite ensemble la vidéo.
Damien Parayre : Voilà. Donc avec cette petite vidéo, vu de dos, on va pouvoir apprécier la foulée de notre cher blogueur. Donc là, on va essayer de voir quel type de pied, ou plutôt quel type de foulée vous avez : est-ce qu’on est pronateur, supinateur, universel ? Alors moi, personnellement, je n’aime pas trop classer mes coureurs dans une case ou dans une autre, parce que ce n’est pas aussi simple que ça ; mais on va quand même essayer de rapidement décortiquer, décrypter un petit peu le mouvement de l’impact.
Alors, pour les plus attentifs d’entre vous, à vitesse réelle vous allez déjà voir des petits défauts, maintenant, si on n’a pas l’œil, on ne les verra pas. Donc pour cela, je vais vous ralentir un petit peu l’image, et vous expliquer un petit peu ce qu’on voit déjà sur ces images-là. Donc sur l’image au ralenti, on va essayer de voir la différence entre le pied droit et le pied gauche.
Vous allez voir qu’à l’impact au niveau du pied droit, on a une cheville qui reste à peu près dans son axe, une ouverture plutôt en supination ; donc une attaque plutôt externe, ce qui est physiologique. Plus tard, pendant le déroulé du pas, on va avoir l’écrasé au niveau de la cheville, qu’on va voir sur la partie interne. Donc on a plutôt une pronation ou un valvus du médio-pied, mais l’axe de la jambe reste droit, c’est-à-dire qu’on a une ligne droite entre le milieu de la fesse, le genou et le tendon d’Achille. Du pied vu de dos, on ne voit finalement que le tendon, et les malléoles externe et interne.
Si on le compare avec l’impact du pied gauche, on va voir que l’attaque est assez similaire, une attaque plutôt externe, légèrement en supination. Le talon va arriver le premier au contact du sol, le poids du corps va faire son œuvre, et on va avoir encore une fois une légère tendance à la pronation, un léger valvus du médio-pied, mais si vous avez l’œil, vous verrez qu’on a aussi, entre le pied droit et le pied gauche, une différence de rotation, c’est-à-dire que l’ouverture du pied droit n’est pas la même que l’ouverture du pied gauche. On va voir sur la tranche du pied gauche, quand Maxence court, l’intérieur du pied jusqu’au gros orteil ; tandis qu’au niveau du pied droit, et bien à l’impact, on ne voit rien.
Donc si on devait classer Maxence dans une catégorie de pieds, je le classerais dans une catégorie de pieds (ou en tout cas de foulée) universelle à pronatrice. Donc on voit une composante pronatrice. La pronation, c’est quand le pied s’affaisse sur l’intérieur. A l’inverse de la supination, où le pied, au contraire, est plutôt en appui externe tout au long du pas. Donc de l’attaque-talon jusqu’au décollement des orteils, le déroulé se ferait sur l’extérieur si l’on était supinateur. Là, on est un petit peu entre deux, donc entre une foulée physiologique et une foulée dite pronatrice.
Donc c’est ce que l’on pouvait dire sur ces foulées vues de dos. Enfin, il y aurait des tas de choses à dire, mais aujourd’hui on est là essentiellement pour parler du type de pieds.
Alors, on parlait du type de pieds, moi j’aimerais bien compléter avec le type de foulée, également, avec notamment cette vidéo, toujours de Maxence, vu de profil. C’est assez intéressant de savoir si on est pronateur, supinateur ou universel. Mais pour moi, je trouve très intéressant de savoir surtout quel type de foulées on va avoir : Est-ce qu’on a une réception plutôt sur l’avant du pied, plutôt sur le milieu du pied ? Est-ce qu’on va attaquer franchement du talon, est-ce qu’on attaque jambe tendue, jambe fléchie ?… Ces petits détails-là, pour moi, sont aussi importants, voire plus important que de savoir réellement si on est pronateur ou supinateur. On va essayer de décortiquer là aussi très rapidement, en deux-trois petites minutes, la foulée de Maxence.
Alors, l’impact va se faire, on va commencer par exemple par le pied droit. On va voir nettement sur cette image que l’impact va se faire par le talon : c’est ni une bonne, ni une mauvaise chose. On a tendance à dire que les foulées les plus naturelles, en étant pieds nus, sont plutôt sur le devant du pied ; là on voit bien qu’en étant pied nus, finalement, au naturel, on est quand même sur le talon. Mais par contre on va avoir une attaque-talon avec une triple flexion, c’est-à-dire qu’on a une flexion de cheville, de genou et de hanche. C’est une attaque que je considère relativement correcte, on va dire : même si c’est le talon qui arrive en premier au sol, il ne heurte pas le sol de manière trop violente, il y a la flexion de la cheville, du genou et du bassin qui absorbent l’énergie lors de l’impact.
Donc le déroulé se fait progressivement, le pied droit est complètement à plat au niveau du sol, donc en appui complet ; on prépare la phase de poussée, le pied droit va venir complètement pousser le poids du corps vers l’avant ; on décolle, et on arrive sur la phase de réception du pied gauche, avec les mêmes phénomènes : le genou est légèrement fléchi, la cheville aussi ; on a certes un appui, un impact direct sur le talon, mais on a un bon phénomène de limitation des vibrations et des impacts sur le corps.
Donc ces images-là me paraissent quand même très importantes. On a vu rapidement si l’on pouvait dire si on était pronateur ou supinateur, mais pour moi, ça me permet en fait d’ouvrir le champ sur des choses beaucoup plus pointues, sur le type de foulées. On pourrait parler longuement aussi de la cadence qu’on peut avoir en course à pied, qui est assez primordiale… Sur ces images-là, ça va nous permettre de pouvoir décortiquer vraiment, de manière assez précise (comme vous pouvez le voir), la foulée exacte de notre patient.
On a parlé des pieds pronateurs, des pieds supinateurs, des pieds universels, donc on a vu notre exemple avec Maxence. Je voulais aussi vous parler des pieds plats, des pieds creux et des pieds physiologiques. Donc si l’on regarde cette image-là, que l’on vient d’enregistrer ensemble à l’aide d’une plateforme de pression qui me permet d’avoir une cartographie des pressions sous la plante du pied, on va retrouver un autre type d’informations : c’est la forme du pied, la forme de contact du pied au niveau du sol. Donc un pied physiologique va avoir ce type d’empreinte-là, comme le pied gauche : on va avoir un appui sur l’avant du pied, un appui sur le talon, et puis une certaine largeur, ce qu’on appelle l’isthme du pied qui relie l’avant- et l’arrière-pied. Là, on est sur une forme de pied plutôt physiologique.
Si l’on regarde l’empreinte du pied droit (puisque on va parler d’ « empreinte du pied » plutôt que de « forme du pied », sans rentrer dans les détails) : Tandis que le pied physiologique a donc une continuité, le pied droit est un petit peu plus étroit, un petit peu plus maigre sur la partie extérieure. Donc on aurait tendance à dire que ce n’est pas forcément un pied creux, mais c’est un pied qui a une empreinte de pied creux, ce qui est un petit peu différent.
Donc là aussi, c’est intéressant de savoir si l’on pronateur ou supinateur, mais c’est intéressant aussi de savoir si l’on a plutôt le pied plat, si l’on a plutôt le pied creux, si l’on a plutôt un pied physiologique, et cette forme de pied n’est pas forcément toujours en rapport avec la manière de courir. On n’a pas obligatoirement un pied creux quand on est supinateur, on n’a pas obligatoirement un pied physiologique quand on a une foulée qui est neutre (universelle), et on n’a pas forcément un pied plat quand on est pronateur. Voilà, c’était le petit détail que je voulais vous apporter à travers cette petite vidéo. Je vous remercie de votre attention !
Maxence Rigottier : Merci d’avoir suivi cette vidéo, et pour ma part je vous dis « A très vite pour de nouvelles vidéos !
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Quel est votre type de pied ? Avez-vous plutôt une foulée pronatrice, universelle, supinatrice ? Laissez-moi votre type de pied dans les commentaires ci-dessous. Je pense que l’on doit toujours avoir notre propre foulée qui nous appartient juste à nous. :)
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Bonjour, cet article est très instructif mais…..j’ai des pieds creux et j’use mes chaussures à l’intérieur du talon. Je crois comprendre que je suis « pronateur »jusqu’à présent les vendeurs ne répondent pas à mon attente puisque mes « pompes » ne me conviennent jamais….que faire, quelles chaussure essayer ??
Mais quel modèle de chaussures choisir pour arrêter de souffrir au niveau de la voute plantaire .Je fais 2 heures de marche sur route soit + – 15 km 6 jours sur 7 .
dt